Présentation
Second opus des miscellanées du professeur Stewart, cette chasse aux trésors mathématiques vient grossir le butin amassé dans le Cabinet de curiosités. « À 14 ans, écrit Roger-Pol Droit, cet énergumène a commencé à collectionner énigmes logiques, paradoxes arithmétiques, loufoqueries matheuses de toutes sortes. Avec un appétit sans bornes et une jubilation qui finit par devenir contagieuse » (Le Monde des livres, 2 octobre 2009). De quel côté tombe un chat avec une tartine beurrée sur le dos ? Qui a inventé le signe égal ? Quel est le bruit du mathématicien qui se noie ? Comment faire fortune au pub ? Quelle est la surface d'un œuf d'autruche ? Qu'est-ce qu'un ours polaire ? Comment calculer Pi en observant les étoiles ? Des casse-tête traditionnels aux derniers résultats de la recherche en passant par des anecdotes historiques ou des points de vue inédits sur les nombres, c'est le trésor de toute une vie passée dans les terres méconnues des mathématiques que Ian Stewart nous fait découvrir. On y croise Euclide, Euler, Feller, Lincoln, Newton, Byron, Wittgenstein, et même Frédéric II… Et au passage on y apprend ce qu'il en est de la sécurité sur Internet ! Écrit dans un style clair aux grandes variétés de tons, loin de toute pompe scolaire ou académique, et avec cet humour propre à nos voisins d'outre-manche, cet ouvrage captive, stimule, surprend, enrichit, et ce dans un désordre savamment orchestré additionnant quelque 174 pépites.
Note de lecture Tangente
Vulgariser à la britannique
Ian Stewart, mathématicien anglais professeur à l’Université de Warwick, est bien connu pour ses nombreux ouvrages de vulgarisation, et pour ses chroniques mathématiques dans Scientific American reprises par Pour la Science. Après le succès de Mon cabinet de curiosités mathématiques (Flammarion, 2009 ; voir Tangente 132, page 29), il semblerait que son musée regorge encore de raretés. Il nous lance donc dans sa Chasse aux trésors mathématiques, « arrangement aléatoire » de sujets divers allant du plus farfelu comme le « paradoxe du chat beurré », « quelle est la surface d’un œuf d’autruche ? », « le bruit du mathématicien qui se noie », « pourquoi ne pas additionner les fractions comme on les multiplie ? » au plus sérieux : « qui a inventé le signe égale ? », « le problème de Collatz–Syracuse–Ulam », « les fractions égyptiennes », « le théorème de Green–Tao ». L’ouvrage peut se lire dans le désordre, mais sous cet apparent désordre se cache, comme toujours chez Ian Stewart, une classification raisonnable en fonction des thèmes chers à l’auteur : casse-tête avec solution, thèmes plus scolaires, mais aussi applications étranges ou inattendues des mathématiques et sujets historiques. Un ouvrage éclectique et charmant, à emporter dans le métro comme à la plage, traité avec tout le sérieux que nous connaissons à Ian Stewart.