Présentation
Prix des Libraires 2013
1980. Deux ans après la mort de Kurt Gödel, l'un des plus grands mathématiciens du siècle, ses archives dorment encore dans des cartons. Mandatée par l'université de Princeton pour les récupérer, une jeune documentaliste se voit contrainte de charmer sa veuve, femme acariâtre à présent recluse. Anna Roth comprend vite que, pour gagner sa confiance, il lui faut écouter ce que personne n'a jamais voulu entendre.
De la Vienne des Années folles à l'Amérique maccarthyste, Adèle Gödel lui narre peu à peu une histoire d'amour jalonnée de petites victoires – sur les préjugés, l'horreur nazie, la folie inhérente au génie... Une passion absolue avec laquelle il a fallu vivre.
" Une femme aimante + un mathématicien surdoué = un couple infernal et un sujet de roman magistral. "
Olivia de Lamberterie – ELLE
Cet ouvrage a reçu le Prix des libraires
Édition revue et corrigée par l'auteur
Cet ouvrage a reçu le Prix des libraires 2013.
Note de lecture Tangente
On ne s’attend pas, sous ce titre, à lire un livre sur la vie du célèbre mathématicien Kurt Gödel (1906–1978). « Tricotage de faits objectifs et de probabilités subjectives » comme le dit son auteure Yannick Grannec dont c’est le premier roman, ce récit fait défiler sous nos yeux toute une époque. On se prend à se passionner pour ce récit qui couvre à la fois la Seconde Guerre mondiale, la fuite des cerveaux vers les États-Unis et la vie de toute l’intelligentsia de l’époque à l’Institute for Advanced Study de Princeton. Le tout est raconté avec alacrité par Adèle Gödel, la veuve du mathématicien, à une jeune documentaliste, Anna Roth, et on apprécie la vraisemblance du récit.
Ancienne danseuse de cabaret à Vienne, Adèle, la fameuse « déesse des petites victoires », qui a navigué « toute une vie en terre étrangère », celle des mathématiques, a consacré son existence à protéger Kurt de lui-même et a sans doute permis l’éclosion de son talent mathématique et de son œuvre. Ces faits ressortent très bien de ce roman, écrit d’une plume alerte et truffé d’allusions pleines d’humour aux mathématiques – à commencer par le surprenant graphisme du flamant rose de la couverture – et à leurs acteurs. Ils sont assez vraisemblables et connectés à la réalité pour qu’on y croie et se prenne de sympathie pour les personnages que Yannick Grannec, très documentée, fait vivre dans son récit, pour notre plus grand plaisir.