Présentation de l'éditeur
Comment les peuples qui ne connaissent pas les mathématiques font-ils pour compter ? Pourquoi y a-t-il davantage de morts par noyade lorsqu'un film avec Nicolas Cage sort sur les écrans ? Peut-on contester une amende pour excès de vitesse grâce aux mathématiques ? Il y a plusieurs milliers d'années, les habitants de la Mésopotamie utilisaient des chiffres pour la première fois.
Dès lors, rien n'a pu arrêter les mathématiques. De nos jours, elles sont partout : des sondages électoraux aux régulateurs de vitesse, des machines à café aux plans de métro sans oublier les nombreux algorithmes que nous utilisons sans nous en rendre compte quand nous regardons Netflix ou faisons une recherche sur Internet. Si nous n'avons pas besoin d'effectuer nous-mêmes les calculs requis par ces outils, il n'en est pas moins capital de comprendre leur fonctionnement pour mieux les maîtriser.
C'est ce que nous explique Stefan Buijsman, mathématicien prodige, en combinant histoire, philosophie et vulgarisation. Avec humour et clarté, il dévoile à quel point les mathématiques influencent concrètement notre vie quotidienne. Un café avec Archimède raconte un monde insoupçonné et fascinant, bien loin des leçons rébarbatives apprises sur les bancs de l'école.
Biographie de l'auteur
Stefan Buijsman est né en 1995. Après avoir obtenu un master en philosophie à l'âge de 18 ans, il a achevé son doctorat en seulement un an et demi. Il étudie actuellement la philosophie des mathématiques. Un café avec Archimède est son premier ouvrage.
Note de lecture Tangente
Pour réfléchir sur les mathématiques
Ce livre traduit du néerlandais a trouvé un titre attractif dans sa version française mais, si le nom d’Archimède apparaît bien dans le texte, n’imaginez pas une scène surréaliste où l’auteur (ou vous, lecteurs) prendrait une tasse de café avec le grand mathématicien grec sur une terrasse de la ville de Syracuse assiégée par les Romains. Visiblement, le but du titre n’est que d’attirer l’acheteur. On retrouve cette démarche dans la quatrième de couverture, où l’auteur est qualifié de « mathématicien prodige », ce qu’il n’est manifestement pas et ne prétend pas être. Son ouvrage est à classer dans votre bibliothèque à côté de l’Éloge des mathématiques d’Alain Badiou (Flammarion, 2015) car il s’agit d’un livre de philosophe sur les mathématiques.
Il est dommage qu’un éditeur trompe à ce point ses lecteurs, car ce livre ne mérite pas cela. Son originalité n’est pas dans les sujets classiques comme le théorème de Pythagore ou les ponts de Königsberg, même si un accent intéressant est mis sur les statistiques. Son intérêt réside dans certaines questions philosophiques : une civilisation sans mathématiques est-elle une civilisation sans villes, comme c’est le cas dans la pratique avec les peuples sans mathématiques actuels (tous en Amazonie) ? Ainsi, ce livre intéressera les lecteurs attirés par les réflexions sur les mathématiques sans vouloir pour autant entrer dans le moindre détail technique autre que la différence entre les deux affirmations « 1 +1 = 2 » et « 1 + 1 = 3 ».